Noël de crinoline

Petite fille d’or au cœur d’argile.

Les souvenirs dans le sourire. La maturité dans la voix. Enfant-adulte d’une décennie.
Exactement.

Le géniteur est mort. Dans sa tête. Dans son cœur aussi. Vivant, mais pourtant bien
mort. La maman adorée souffre. Dans la cité des malchanceux. Injustice. Fragilité.

L’oncle musicien. Sa femme couturière. Faux-parents. Précieux. Respect. Appréciation.
Ambiance festive, malgré tout. Les secondes de qualité sont remplacées par les
secondes. Constat d’acier.

Crinoline. Peluche rosée. Une décennie elle aussi. Symbole de jours heureux. Jadis.
Icône de famille parfaite. Briseuse d’ennui. Destructrice de solitude. Âme en fleur.
Nécessité.

Famille de mots. Auparavant. Gamine laconique, maintenant. Strophe manquante au
poème. Emballage de futilité, de dentelle. Ornements inanimés. Sentiments humains.
Silence. Les poings serrés dans les poches. Toujours. Silence.

Veille de Noël. Odeur d’apogée. Robe inhabituelle. Jolie. Les pensées font le tour du
monde. Plusieurs fois. Les gens sont heureux. Autour. Elle fixe le temps qui passe,
les yeux pétillants. Crinoline dans les bras. Accolade de paroxysme. Famille. Sourire
d’encrier.

Petite fille d’argile au cœur d’or.